Cosmologik
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

 

 Documentaire :

Aller en bas 
AuteurMessage
Cosmologik
Admin
Cosmologik


Messages : 398
Date d'inscription : 17/10/2010
Age : 54
Localisation : Spain

Documentaire : Empty
MessageSujet: Documentaire :   Documentaire : EmptyMar 6 Sep - 21:08




L’alchimie est-elle une science, un art sacré, ou un itinéraire spirituel ?

Située aux confluents de plusieurs disciplines, empruntant aussi bien à l’hermétisme qu’à l’ésotérisme et au symbolisme, transcendant les notions de doctrine ou de religion, elle est d’autant plus difficile à définir que sa sphère d’action est vaste. Dans ce documentaire, trois alchimistes d’aujourd’hui, Patrick PARTAMIAN, Jean-Luc STEINMAN, et Patrick RIVIÈRE, tentent pourtant de cerner les contours de leur discipline, évoquant à la fois leur pratique et l’itinéraire spirituel indissociable de celle-ci.
























. Le Grand Œuvre : transmutation ou transformation de soi ?




Si l'alchimie peut se définir initialement comme une discipline qui recouvre un ensemble de procédés en rapport avec la transmutation des métaux, dont l’objectif ultime est le Grand-Œuvre, c'est-à-dire la réalisation de la Pierre Philosophale capable de transmuter les métaux ordinaires en or, il serait cependant réducteur de la résumer à cette simple pratique.

De nombreux alchimistes modernes considèrent en effet le processus alchimique comme une allégorie d’un cheminement intérieur. On pourrait ainsi interpréter le Grand Œuvre alchimique comme la transformation spirituelle de l’individu, qui passerait de l’état « vulgaire » à celui d’initié, symbolisé par la transmutation en or.

D’ailleurs Paracelse, l’un des alchimistes les plus connus de tous les temps, n’a-t-il pas écrit que « nul ne peut transmuter la matière s’il ne s’est pas transmuté lui-même ? »

















. Dans les arcanes de l’alchimie




La suite du documentaire s’intéresse aux différentes étapes de l’alchimie. Il y est tout d’abord question des deux principales voies de la discipline : voie sèche, qui désigne le travail sur la matière à haute température par l’intermédiaire du creuset, et voie humide, qui désigne les transformations opérant à basse température dans des ballons, cornues et autres alambics.




Chacune de ces voies du travail alchimique se décompose en phases, ou œuvres, qui sont au nombre de quatre :




- L’œuvre au noir, qui désigne la calcination ou la dissolution des matériaux de base du processus alchimique.



- L’œuvre au blanc, ou lessivage, qui consiste à laver les résidus, ou scories, de la première étape, en utilisant une eau purifiée. L’élixir ainsi obtenu marque la fin de la première étape du travail alchimique, ou « petit œuvre ».


- L’œuvre au jaune, ou sublimation. Durant cette phase, l’alchimiste va essayer de recomposer ou de recombiner entre eux les éléments issus des étapes précédentes.



- L’œuvre au rouge, ou incandescence. C’est à l’issue de cette phase très complexe que l’alchimiste obtiendrait ce que les textes alchimiques nomment la « poudre de projection », ou « pierre philosophale ». Ainsi se terminerait le Grand Œuvre.



















. La récolte de la rosée




Cette étape cruciale est l’une des bases de l’alchimie. La récolte de la rosée s’effectue au Printemps. Elle a pour but de récolter une eau particulière destinée au traitement de toutes les matières, quelle que soit la voie alchimique choisie. Selon la tradition alchimique, les gouttelettes de rosée recueillies à cette période de l’année sont en effet imprégnées d’une énergie céleste particulière. La récolte s’effectue juste avant le lever du soleil ; le « feu » alchimique contenu dans la rosée va servir de principe actif pour l’œuvre au noir, étape durant laquelle on obtient la matière de base du processus alchimique.




. Un itinéraire spirituel




Ces procédés ne doivent cependant pas faire oublier que l’alchimie est aussi une démarche spirituelle engageant celui qui s’y adonne dans une quête de son « or intérieur ».

En effet, pour les alchimistes le divin aurait mis dans la nature tout ce dont l’homme a besoin pour percer le mystère de la création. L’alchimiste doit donc considérer le Monde comme un être vivant à part entière et s’efforcer de tisser avec lui des liens très intimes.

Cette démarche spirituelle a pour but de transformer l’individu en interprète des signes disséminés autour de lui, et au-delà, de faire de lui un trait d’union entre l’homme et l’Univers. Dès lors, tout devient indice d’une signification à appréhender par bribes successives.

L’exemple est ainsi donné par Patrick RIVIÈRE, l’un des alchimistes interrogés dans le documentaire, de certaines plantes ou fleurs dont les analogies avec certaines caractéristiques anatomiques humaines nous renseignent sur leur potentiel médicinal.

C’est le cas de la chélidoine, ou Grande Éclaire, une plante de la famille des papavéracées dont la tige contient un suc jaune-verdâtre de la couleur de la bile. Or, il se trouve que la chélidoine est un hépatobiliaire puissant qui peut être utilisé dans le soin des troubles hépatiques.




Pour Patrick PARTAMIAN, ce rapport constant de l’alchimiste à la nature est une religion, au sens de relation entre l’homme et le cosmos. Tout ce qui existe dans l’Univers est lié, l’esprit comme la matière, et la démarche alchimique est au cœur de cette prise de conscience. L’alchimie serait donc avant tout un itinéraire spirituel destiné à éclairer l’homme sur les rapports qu’il entretient avec l’Univers.




. Une symbolique universelle




Dotée d’une réelle universalité, la symbolique alchimique aurait essaimé un peu partout, à commencer par le domaine religieux. Patrick RIVIÈRE en est convaincu, qui enfile pour l’occasion sa casquette d’historien des religions. Pour lui, la messe catholique serait ainsi calquée symboliquement sur la réalisation du Grand Œuvre, la transsubstantiation ayant valeur d’allégorie de la transmutation alchimique.




De la même façon, INRI, l’acronyme de l’expression latine « Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum » (« Jésus le Nazaréen, Roi des Juifs »), aurait une toute autre signification dans le langage des alchimistes : « Igne Natura Renovatur Integra » (« par le Feu la Nature se régénère intégralement »), qui est l’un des préceptes de base de l’alchimie.




Citant Victor Hugo, qui disait qu’ « au Moyen-âge, le genre humain n’a rien connu d’important qu’il ne l’ait écrit dans la pierre », Patrick RIVIÈRE évoque aussi la présence de symboles alchimiques dans les cathédrales, églises, cloîtres, et autres édifices religieux.

D’ailleurs ce n’est pas un hasard si Saint Jacques de Compostelle est le saint patron des alchimistes : la coquille qu’il arbore est la représentation de l’esprit universel qui se trouve au cœur de la recherche alchimique. Dès lors, ne pourrait-on pas envisager le pèlerinage vers Compostelle comme une représentation symbolique du Grand Œuvre, où la transmutation de l’individu s’accomplirait au terme des différentes étapes du cheminement ?




La symbolique alchimique serait aussi présente dans bien d’autres domaines : croyance en la réincarnation, onirisme comme moyen de révéler à l’homme une connaissance cachée, symboles utilisés par les Francs-Maçons et les Rose-Croix, règle du Nombre d’Or, symbolique des animaux merveilleux (licorne, basilic, dragon, etc.), mais aussi contes populaires (« Peau d’Âne », « Le Chat Botté »), ou encore poèmes surréalistes… Bref, une véritable « hydre alchimique » se dessine à travers cette partie du documentaire qui revisite l’histoire à la lumière du Grand Œuvre.




. La Pierre Philosophale recrée sous l’œil des caméras ?




Mais c’est incontestablement la dernière partie du documentaire qui est de loin la plus captivante. Patrick RIVIÈRE y propose en effet d’y recréer la Pierre Philosophale devant les caméras !




De la récolte de la rosée à la coction de l’œuf philosophal, en passant par l’assation, première étape de l’œuvre au noir, et les différentes formes de la transmutation des éléments, nous suivons ainsi dans un premier temps chacune des étapes du processus alchimique jusqu’au Petit Œuvre, qui voit Patrick RIVIÈRE extraire l’élixir de vie alchimique du creuset de son athanor.




Selon la légende, ce breuvage aurait le pouvoir de redonner vie et santé à une personne, laissant entrevoir l’immortalité pour l’homme. Aussitôt extrait, il est envoyé pour analyses à l’École Nationale de Chimie d’Aubière, où le chercheur Jean-Philippe ROBLIN livre son verdict. D’après lui, il s’agirait d’une décoction à base d’éthanol et de différents composés organiques à dominante ferrugineuse. Interrogé à son tour, le Dr Damien RICHARD, pharmacologue, exprime ses doutes quant à l’efficacité thérapeutique de l’élixir, qui ne comporte en effet aucun principe actif. Mais n’en est-il pas de même de l’homéopathie, dont l’efficacité est pourtant reconnue par de nombreux médecins ? Seules des expériences cliniques permettraient de trancher la controverse…




Mais Patrick RIVIÈRE ne s’arrête pas là : après trois coctions supplémentaires, il parachève le processus et obtient ce qu’on appelle un « élixir de projection ». Ce principe actif du Grand Œuvre est alors ajouté à du mercure pour que la transmutation puisse avoir lieu. Le résultat est étonnant : à l’issue de cette dernière coction, nous voyons en effet l’alchimiste sortir de son creuset un petit fragment d’or solidifié !




Aurait-il réussi à accomplir le Grand Œuvre sous nos yeux ?




Claude COURTADON, ingénieur métallurgique au CNAM à qui on a demandé d’analyser cette pépite, est plus circonspect. S’il reconnaît que celle-ci est composée de 80% d’or, 11% de cuivre et 9% d’argent et que sa structure indique qu’elle résulte bien d’une fusion, en revanche pour lui il ne fait aucun doute que l’or était présent dès le début du processus. Pourtant celui-ci a été filmé en intégralité, et aucun ajout du métal précieux n’a été ajouté. Mystère, mystère…




. Le mystère reste entier




Alors, supercherie ou déni de réalité de la part des scientifiques interrogés ? Le documentaire se referme sur cette interrogation, laissant à chacun le soin de tirer ses propres conclusions. Mais l’essentiel n’est peut-être pas là. Peu importe en effet que l’alchimie puisse ou non créer la Pierre Philosophale capable de transmuter n’importe quel métal en or. Le plus important n’est-il pas, pour ceux qui la pratiquent, d’entreprendre ce formidable itinéraire spirituel, véritable pèlerinage intérieur à l’issue duquel le Grand Œuvre leur apparaît comme la transmutation de leur esprit en force rayonnante capable d’embrasser l’immensité de l’Univers et d’appréhender tous ses mystères ?


Revenir en haut Aller en bas
https://cosmologik.1fr1.net
 
Documentaire :
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Documentaire : Y-a-t-il une vie sur Mars ?
» Documentaire : Y-a-t-il une vie sur Mars ?
» Documentaire : Exoplanètes
» Documentaire : Exoplanètes
» Documentaire : Les nébuleuses

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Cosmologik :: FORUM :: MYSTERE, INSOLITE ET ESOTERISME-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit